Il y a certains textes qui vous transportent littéralement dans un sublime voyage des sens et d’autres qui vous touchent plus personnellement. Ce billet de blog (croquant) fait partie de ces derniers. Il fait partie de ceux qui par leurs mots justes arrivent à exprimer certains de mes ressentis, certaines de mes envies encore mieux que si je ne les avait écrit moi même.
Alors pourquoi ce texte, est ce que je rêve moi aussi de caresser autant ces corps que de hanter les désirs de leur esprit ? Est ce que ce sont des barrières qui m’empêchent d’accéder à cela, est ce que ce sont de choses que je ne m’accorde pas ? C’est peut être quelque chose en fin de compte que je n’arrive plus à m’accorder. Oui car aller au delà des corps cela peut parfois faire mal. Pour en avoir été à la fois acteur et témoin je pense que je me suis monter des barrières invisibles depuis. Je me rappelle d’avoir prononcer cette envie de relations plus légères après cette rupture comme pour laisser le temps indéterminé de la guérison.
Et pourtant ces barrières ne reflètent pas ce que je suis et ce que je ressens. Oui car en fait je pense être un sérieux handicapé du « coup d’un soir ». Ce qui peut paraître un comble pour un libertin. J’envie ces personnes qui trouvent en quelques heures une symbiose suffisante pour vivre des moments fugaces de lâcher prise et de plaisirs intenses et qui ensuite gère le détachement qui est de mise. Sans doute encore une question d’estime de soi.
Alors tout cela peut paraître très paradoxal, d’un côté se mette des barrières et de l’autre être incapable de profiter de ce qui se trouve avant. Mais cette contradiction apparente me fait comprendre ce dont j’ai envie et moins envie aujourd’hui. Alors oui aujourd’hui je n’est pas envie d’être l’objet de collection, ni le collectionneur. Je n’ai pas envie d’être l’option parmi (tant ?) d’autres que l’on choisit par défaut une fois de temps en temps. J’ai envie de construire dans la durée, découvrir l’esprit autant que le corps. J’ai envie de découvrir ce lâcher prise source de temps (tant) de plaisir qui vient avec la confiance et le temps. J’ai envie de susciter l’envie, d’être parfois au centre de l’attention, d’être un #lui pour #elle.
Cette liberté de relations que je m’accorde et que je respecte pour mes partenaires ne veut pas dire qu’il faut vivre cette liberté seule sans aucunes attaches. Au contraire cette liberté est faite pour s’attacher aux personnes qui nous touchent et que l’on désirent et que l’on puisse leur dire sans contraintes.
Cela fait bientôt 4 ans que je vis et découvre ce monde poly libertin. Je sais que mes envies changent aussi avec le temps et les expériences. Peut être qu’elles seront totalement différentes d’ici 6 mois ou un an. Si j’accède à mes envies actuelles peut être saurais je de nouveau profiter de ce qui se trouve avant mes barrières. Qui sait ?
J’ai longtemps eu des barrières autour de moi, plus souvent construites par mon entourage que moi même, et je pense en avoir brisées la plupart justement quand j’ai choisi d’être libertine. Je me sens donc modérément concernée par ce texte.
Néanmoins la dernière phrase du 3ème paragraphe « une question d’estime de soi » tique dans ma vision des choses : pour ma part je ne suis pas « une handicapée des coups d’un soir », ce n’est évidement pas ma « recherche » principale, mais si l’envie est là et réciproque, je ne la rejette pas. Et pourtant mon estime de moi-même n’est pas franchement élevée au quotidien, et ni après ce genre coup.
De manière générale, je pense que parmi les gens qui se limitent à ces one shot, il y a certainement des collectionneurs mais d’autres (et même parfois ceux là) se sous estiment certainement et se contenter de ces relations sans lendemain leur permet d’éviter de se montrer sous leur vrai jour, d’être eux mêmes et se sentir jugés pour ce qu’ils sont vraiment.
Ce que je voulais dire par « handicapé des coups d’un soir », c’est que je ne crois pas être très doué pour vivre le détachement qui suit forcément. Tout simplement parce que je me pose pleins de questions après coup qui ne trouve pas de réponse et qui finisse par me dire que si je ne suis que le coup d’un soir je ne vaut pas mieux que cela. C’est ici où je considère que l’estime de moi rentre en compte, mais peut être que je considère à tort qu’il faut une estime de soi suffisante pour bien vivre ce détachement. Pour autant je ne m’empêche pas forcément de les vivre si l’envie réciproque est là. Mais je sais que je sais que ce n’est pas ma « recherche » en ce moment, et comme le dit la fin de mon article peut être que dans un temps plus ou moins long je saurai peut être profiter pleinement de ces coups d’un soir.